CHEMIN FAISANT


Si l’initiateur du projet est bien O’CORRAIN (^) le Président de l’Institut de Recherche Appliquée à l’écosophie, l’IRAE c’est le collectif de cette association qui recherche solidairement des moyens pour une mission de « spectacle reviviscent », installations où la synergie entre l’artiste, son environnement scénique et son public s(er)ont optimisés. Sur cette base nous avons mis au point des procédures inclusives. Notre principal fondement conceptuel, nous le répétons tous et souvent, est emprunté à Edgar MORIN lorsqu’il met en miroir:

« l’Imaginaire de la vie réelle » avec « la réalité de la vie imaginaire ».

Nous pratiquons dans le Monde une forme de repérage, source de perspicacité, qui était à l’oeuvre dans « La Lettre Volée » d’Edgar Allan POE. (collage ci-dessus). Rien de tel pour bien la dissimuler que de la mettre bien en évidence, là où nul n’imaginerait pouvoir la trouver. Ainsi se présente pour nous l’apport stochastique de « la complexité »:  Dédale et Icare auraient pu co-exister dans le labyrinthe (^), s’ils  avaient songé à y retrouver « Le Fil D’Ariane » .

Edgar MORIN,  « … définit sa façon de penser comme « constructiviste » en précisant : « c’est-à-dire que je parle de la collaboration du monde extérieur et de notre esprit pour construire la réalité ». Comme j’ai plaisir à le souligner sa liberté de pensée atteignit un sommet en 1989 lorsque face au chorus du Mur de Berlin, il rappela que cette victoire était aussi « un deuil pour l’humanité ». Hélas son ami Pierre RABHI  (à gauche dans la photo du haut (^) a quitté ce Monde le 4 Décembre 2021, à l’âge de 83 ans.

Rappelons que cet éco-agriculteur a mis en pratique plusieurs aspects de l’écosophie , en héritage de Félix GUATTARI (à droite dans la photo du haut (^).

Avec le « Modulor » LE CORBUSIER a inspiré l’Esthétique comme l’Environnement et l’Architecture.

Significativement notre logo fera évoluer l’Arobase vers l’Anarobase (^) , équilibrant analogique et numérique…

2-ART(S) ECOSOPHIQUE(S)

Jean Jacques LEMETRE date depuis longtemps ses lettres du Monde, celle Planète polychrone et polytonale où sont les sources, les affluents et les embouchures de son art. « Que m’importe ce qui n’importe qu’à moi »; ce critère emprunté à « Antimémoires » d’André MALRAUX, caractérise bien l’art non-anecdotique, l’art dans la vie, co-inscrit pour autrui. Dans cette perpective le musicien est, avant tout, celui qui sait se faire entendre par delà les langues et les différences, parce qu’il est respectueux et attentif. Les quatre horizons colorent diversement les peaux, les yeux et les cheveux, laissant l’homme unifié par le sang, propre à toutes les transfusions comme aux plus beaux métissages. Il ne s’agit surtout pas de nier ces altérités, de récuser ces variances qui font la spécificité de l’homme, mais de fonder la solidarité à sa source planétaire, avec nos sens comme nos ressources en partage inégal. Jean Jacques m’a permis d’écouter, assez longtemps pour qu’elle agisse sur moi, une musique renouvellée de l’intérieur comme de l’extérieur par sa présence au Monde. Et présentement, comme vous le verrez  bientôt, nous revisitons autrement, B@BEL, en remontant le long de son puits… Praime BENJAMIN (^)  a modelisé une architecture spiralée et graduée, supportant des jardins néo-babyloniens. (à suivre…)

Pour cette raison les « métissages » culturels nous intéressent, et nos illustrations sonores l’attestentL’évolution des espèces est regardée aujourd’hui sous un angle dynamique, néo-darwinien et cette prospective nous fit initialement penser à la saga des « X MEN » qui , pour aborder divers aspects de la condition humaine, a choisi d’étendre le registre des métamorphoses au-delà des variances, jusqu’aux mutations. Dans cette intention, sur un corpus de Science-fiction en constante évolution, nous soulignons ce qui répare, rapproche, altère transitoirement ou détruit durablement un équilibre entre l’individu, le groupe sociétal, son environnement culturel et naturel. Dans ce genre (S.F.) nous nous efforçons, lors de ciné-débats avec Clémence IZARN, d’expliciter davantage le sens et la finalité de ces productions de l’imaginaire, à base de transpositions. Ainsi nous avons rendu hommage aux « hybrides de .GRABELSKY

Nous disposons en Touraine, près d’Amboise, d’un lieu expérimental (^) intitulé  » Caméra Obscura ». encore secret. Des objets singuliers y maturent et s’aimantent les uns les autres en vue de cristallisations.

« Ce que j’appelle Cristallisation , c’est l’opération de l’esprit qui tire de tout ce qui se présente, la découverte que l’objet aimé a de nouvelles perfections » A.S.COHEN .

ESPACE-TEMPS DES COMPOSITIONS

Ma production artistique s’est réalisée au long cours et commença par la photographie, analogique puis numérique, le multimédia puis les hypermédias, mais je tiens tout particulièrement à signaler une singularité qui vaut désormais signature. Jusqu’en 2016 je réalisais des compositions de collages numériques sur des posters A2, A1 et A0. D’autre part mes premières créations pour le « transmorphing » , depuis 2005 étaient au standard 16 X 9 ème.

En Avril 2017 je me suis rendu au Musée du Patrimoine et de l’Architecture (Trocadéro de Paris) et y ai réalisé des prises de vues stéréo. En les retravaillant leur échelle architecturale m’a alors spontanément attiré vers une inscription panoramique de nouvelles compositions si conformes à mes intentions sous-jacentes, que je n’ai pas pu (ni d’ailleurs envisagé) un retour en arrière. Il y a alors eu refonte irréversible de tout ce que j’avais réalisé auparavant vers ce nouveau format, au terme d’un processus quadriennal d’aimantation de ces archives, soumises à « cristallisation ».

Dans notre région historiquement riche en carrières Le Musée des Murs et des Hommes ainsi que La Maison de la Pierre nous incident à ré-investir avec architectes et artisans dans la Bio-Calcification » à partir d’une expérience finalisée en milieux sahariens (…)

Pour atteindre les objectifs du projet SCEN@RT nous comptons expérimenter sur des espaces compatibles. Se substituant aux régies traditionnelles, la fine orchestration des décors (rétro)projetés et des interacteurs (musiciens, danseurs, comédiens) intégrera la précision des « topo-projections » que l’on voit aujourd’hui notamment à l’œuvre dans l’ « Atelier des Lumières » à Paris et mieux encore « Le Bassin des Lumières » à Bordeaux.

Un couple d’images stéréoscopiques peut être vu directement en relief en « louchant » , ce qui croise les actes optiques. On peut également, plus confortablement, utiliser des casques 3D ou encore recourir à l’autostéréorelief, innovation brillamment aboutie par Pierre ALLIO 5(^)  ;Je rencontrai à cette époque Philippe JAULMES (^) , inventeur du Panrama à Montpellier, ainsi que Hans Walter MÜLLER  dont les dômes gonflables permettent la mobilité d’écrans sphériques.

A la MSH PARIS NORD notre unité de recherche ERGOLAB mutualisa durant plusieurs années une prospective alliant la psycho-pédagogie et l’art numérique avec les architectes (notamment Jean MAGERAND (Pr) et Elisabeth MORTAMAIS (Dr) qui co-encadraient ces groupes d’étudiant(e)s).

Anis BOUALI (Dr) ouvrait à cette époque  sur la « métatechnologie » en synergie avec la « métasémiotique » de Joseph TIENTCHEU (Dr). L’intégration des données sous « Hypercube » fut réalisée par Sang HA SUH (Dr) tandis que l’inscription sphérique, technologique comme esthétique, était maîtrisée par Paul BISSON (Dr), hélas emporté par un cancer.

Nos principaux collègues et amis référents s(er)ont Ali Ait ABDELMALEK (Pr) pour la sociologie à Rennes (GERP), Guy CHAPOUILLE (Pr) pour l’Audiovisuel à Toulouse (ESA) et Richard FORESTIER (Pr) à Tours pour l’art-thérapie lors du processus du META(RE)VERSE qui revisite et coordonne l’existant :

–  La réalité virtuelle est un total abus de langage. Le virtuel rend crédible tout et n’importe quoi jusqu’à des effets addictifs et aliénants de grande amplitude. La simulation a dailleurs cette ambivalence sémantique. •

– La réalité augmentée advient en fait une virtualité augmentée puisque, après quelques tâtonnements prometteurs comme le MOVERIO 300 ce sont des capteurs (^) qui mixent l’environnement au virtuel dans les dispositifs émergents.

– La réalité mixte  a vocation de pousser plus loin, jusqu’à l’hyperréalisme, les interactions de la virtualité augmentée. Cette option encore minoritaire mérite d’être encouragée.

Ces précisions et préférences écologiques étant posées, nous pensons que l’intégration ergonomique de ces avancées mérite d’être faite, notamment grâce à l’émergence du langage UNITY 3D  qui permet de les fédérer en mode « open source ». Nous en reparlerons (…)