META(RE)VERSE


STIMULATIONS POUR UN CHANGEMENT INCLUSIF

L’identité de Notre projet

« Réveil de notre conscience si elle s’est assoupie et éveil corollaire de notre lucidité » pourrait-on dire , car comme vous aujourd’hui nous nous impliquons solidairement dans le devenir inclusif de notre société. Le premier niveau de la solidarité est de prévenir autrui d’un risque et chercher avec lui comment s’en prémunir. C’est ce que fit un ami il y a deux ans. Benoît PINCHERA1 , en me transmettant le dossier qu’il avait constitué sur le Metavers (^). Et j’en fus impressionné d’autant qu’il articulait ses réactions avec la complexité morinienne. Depuis, François PAUPERT, ancien journaliste, poursuit et approfondit cette veille technologique experte. Entretemps Philippe GUILLERME , reprend talentueusement le flambeau de la «pair aidance» à partir de «portraits» mettant en évidence certaines des singularités des «autrement capables» trop souvent étiquetées en termes de psychopathologie..

Bien que notre association continue de se mobiliser pour l’ensemble des trois écologies (environnementale, sociétale et individuelle) le projet pour lequel nous sollicitons votre appui s’axe sur des dispositions visant à maîtriser l’arrivée de l’I.A. dans nos sociétés. Le numérique offre aujourd’hui autant d’opportunités que d’écueils : il peut servir le développement des capacités analogiques mais il augmente, dans un même temps, l’emprise du numérique tant sur le monde que sur les individus. Nous devons conscientiser dès le plus jeune âge sur ses tenants
et aboutissants

La parodie de personnes côte à côte s’ignorant au profit de leurs téléphones mobiles doit nous avertir sur des comportements que l’I.A , correctement programmée, peut tout aussi bien corriger que renforcer si les personnes en présence ne sont plus réels mais strictement virtuels, comme dans le Métavers …

Notre héritage culturel est menacé comme l’est notre environnement naturel et nous devons nous mobiliser pour l’un comme pour l’autre. Un large panel de compétences seront ainsi testées, évaluées et, à terme, validées.

Pour ce faire nous comptons créer avec nos protagonistes des « cellules expertes » dans les domaines concernés , avec une perspective écosophique :

  1. Intelligence Artificielle et comment la maîtriser
  2. Communication interpersonnelle via « les intelligences multiples» selon Howard GADNER.
  3. Psychopédagogie et dispositifs de médiation permettant la « pair aidance » et ce faisant la réhabilitation psychocognitive et psycho-sociale.
  4. Dispositifs inclusifs intégrant les dernières avancées technologiques mais continuant de servir les capacités analogiques de l’humain.

Pour ce faire, les protagonistes du projet ont croisé leurs expertises respectives, indiquant ainsi le chemin: favoriser l’attention et l’esprit critique que développent nombre d’experts mais aussi certaines fictions.

Pour exemple une série de qualité : NEXT. « Pionnier de la Silicon Valley qui a fait fortune dans les nouvelles technologies, Paul LeBlanc (^) découvre que l’une de ses créations, une puissante intelligence artificielle baptisée NEXT, pourrait bien causer la fin de l’humanité.
Redoutant une crise mondiale, LeBlanc s’associe à l’agent Shea Salazar et son équipe d’experts en cyber-criminalité. Ils pourraient bien être les seuls à pouvoir empêcher une catastrophe d’envergure planétaire… » et programmant certains antidotes car analogique et numérique sont aujourd’hui complémentaires dans notre société.

Il y a des prédictions plus ou moins préoccupantes…

Les porteurs initiaux du projet

En amont la genèse de ce projet est la rencontre entre le parcours recherche-action de Patrick CURRAN et la vocation éducative de Clémence IZARN auprès des jeunes en difficulté, s’inspirant des ressources de l’histoire des pédagogies et des innovations actuelles, recoupant les neurosciences.
Dans la même association, ils eurent l’occasion de vivre des expériences culturelles variées, sous forme de reportages et d’ateliers, puis d’approfondir la technique des collages numériques enrichies par le tridimensionnel jusqu’au « transmorphing », qui sera précisé plus loin. Ces ressources sont apparues comme des instruments potentiels du développement des capacités sensorielles et cognitives des enfants et jeunes en difficultés d’apprentissage, de recherche de pistes pour dépasser leurs blocages.

IZARN Clémence Âge : 33 ans Département : Charente Maritime 17
Rôle(s) dans le projet : Investigations et expérimentations – Élaboration des contenus – Animation des ateliers – « Communication non violente » et liens avec les partenaires – Co-évaluation
Compétences clé : Animation socio-culturelle – Formée en Sciences de l’Éducation – Premières expériences dans le handicap – Aptitudes à l’analyse et à la recherche. Formation à la Communication non-violente et animation d’atelier philo (association SEVE)

CURRAN Patrick (HDR) Âge : 78 ans Département : Oise 60
Rôle(s) dans le projet : Investigations et expérimentations – Animation des ateliers – Communication et liens avec les partenaires – Co-évaluation – Soutien méthodologique et
technologique
Compétences clés : Animation socio-culturelle – Formé à l’audiovisuel et à la psychopédagogie – Pratique du tridimensionnel et du collage numérique – Encadrement de thèses
d’Hypermédias et d’architecture.

L’iconographie cybernétique s’égare à intervertir les tenants et aboutissants du vivant

Les deux porteurs du projet précités, qui collaborent depuis 2012, s’appuient sur un collectif susceptible d’évoluer « chemin faisant » , au fur et à mesure des besoins :

  • Vivien CURRAN – Ingénieur du son. Création musicale électro-accoustique.
  • Philippe GUILLERME – Ancien journaliste devenu écrivain
  • Isabelle IZARN – Aide administrative (Responsable Administrative et Financière)
  • Sandrine JOACHIM – Biologiste
  • André LUDINARD – Illustrateur
  • François PAUPERT – Veille technologique et intégrations informatiques.
  • Benoît PINCHERA- Sciences de l’Information et de la communication. Ethnomédiologie.
  • Benjamin PRAIME Architecte
  • Jean-Jacques SEROUL Sciences de l’Information et de la communication. Art-Thérapie.

Autour de ce noyau le partenariat avec, nous l’espérons, des institutions comme la vôtre, des associations représentatives comme IKIGAÏ et des artistes comme Jean-Jacques LEMETRE (musique), Marion LE PENNEC (peinture à l’encre de chine), Jean-Marie LANEELLE (art floral et paysager, Ikebana) et Andressa MIYAZATO- (chorégraphie et danse) jalonne(ront) nos actions.

Problèmes et solutions inhérents au projet

Si on en vient à négliger dans nos disciplines certains des progrès fondamentaux apparus au fils du temps, notre posture devient régressive. La compétence exige aussi que nous ne tournions pas le dos aux progrès émergents sous peine d’être submergés par eux au lieu d’en être prolongés, voire augmentés. L’équilibre de notre projet repose sur cette lucidité pour agir créativement et pour retransmettre puisque nous avons une vocation éducative.
Rappelons ici que l’Ecosophie se propose de co-développer l’écologie environnementale, sociétale et individuelle. Ce projet relie donc plusieurs domaines : l’éducation, la thérapie, la culture et les T.I.C. afin de les harmoniser d’ensemble.
Dans le champs éducatif, notre proposition relève des pédagogies actives impliquant les apprenants dans des actions et des projets qui sont sources de tâtonnements, de découvertes, de questionnements, d’acquisitions. La culture devient l’objet de cette curiosité qui interroge le monde au travers du regard des jeunes en développement, des apprenants tout au long de la vie. Le patrimoine passé et actuel vient stimuler les sens et nourrir une connaissance du monde. Les TIC permettent aux curieux d’interroger les messages véhiculés et de recréer suivant le fil de leurs imaginations.

Si on en vient à négliger dans nos disciplines certains des progrès fondamentaux apparus au fils du temps, notre posture devient régressive. La compétence exige aussi que nous ne tournions pas le dos aux progrès émergents sous peine d’être submergés par eux au lieu d’en être
prolongés, voire augmentés. L’équilibre de notre projet repose sur cette lucidité pour agir créativement et pour retransmettre puisque nous avons une vocation éducative.
Rappelons ici que l’Ecosophie se propose de co-développer l’écologie environnementale, sociétale et individuelle. Ce projet relie donc plusieurs domaines : l’éducation, la thérapie, la culture et les T.I.C. afin de les harmoniser d’ensemble Dans le champs éducatif, notre proposition relève des pédagogies actives impliquant les apprenants dans des actions et des projets qui sont sources de tâtonnements, de découvertes, de questionnements, d’acquisitions. La culture devient l’objet de cette curiosité qui interroge le monde au travers du regard des jeunes en développement, des apprenants tout au long de la vie. Le patrimoine passé et actuel vient stimuler les sens et nourrir une connaissance du monde. Les TIC permettent aux curieux d’interroger les messages véhiculés et de recréer suivant le fil
de leurs imaginations.

Ce projet pluridisciplinaire ciblera des lieux prioritaires : les médiathèque et les centres culturels susceptibles d’accueillir également les enfants et jeunes en situations de handicap. Ces structures peuvent avoir des identités socioculturelles fortes et contrastées auxquelles il est
indispensable de s’ajuster. Les difficultés psycho-cognitives et /ou motrices complexifient l’éveil puis le développement de nos facultés , aboutissant souvent à une « stigmatisation » dans la société. La précocité des interventions préventives et réparatrices est décisive.

La localisation du territoire s’étendra aux souhaits des partenaires sollicités comme à vos recommandations. Pour l’heure nous travaillons à un projet d’exposition-installation dans la salle d’Art et essais de l’Université Rennes 2, pour un public averti.
Sur la problématique de l’Égalité des Chances, nous avons noté l’implication de la Fondation du même nom dans l’accompagnement des parcours « des élèves issus des milieux socio-économiques défavorisés ». Ikigaï, depuis sa création, recherche cette démarche inclusive et
comme nous sommes en lien avec elle, nous bénéficierons de son expérience diversifiée.

Rappel des strates du projet

La première est la proposition de stimulations sensorielles et cognitives en vue de favoriser le dépassement de difficultés ou la découverte d’autres stratégies mentales pour résoudre un même problème.

La seconde est un renforcement de l’interactivité technologique proposée aux visiteurs dans les musées, en particulier par l’ajustement de l’utilisation des médias à différentes formes de handicaps. Pour y parvenir nous prônons la personnalisation des échanges et la mixité des protagonistes au sein d’expositions et ateliers, ciné-débats…

La troisième est la découverte du patrimoine culturel et naturel mondial, puis son appropriation via le dialogue et la création artistique. Par une pédagogie active, nous voulons favoriser l’expression de la pluralité des intelligences, des préférences sensorielles et des choix de stratégies mentales. Nous n’oublierons pas les problématiques sociales actuelles: la différence, la diversité des points de vue socioculturels, l’avenir de notre « éco-logis » commun, pour bien cohabiter le Monde…

Henri GOUGAUD nous a longtemps fait ainsi partager son regard panthéiste sur le monde, grâce auquel on peut légitimement parler de Rêveil : « Quand les Amérindiens priaient le Grand Esprit, autrefois, ils disaient : « Protégez ma famille et protégez mes proches. » Et sais-tu qui était la famille de l’Ancêtre, et qui étaient ses proches ? C’était tout ce qui vit dans le cercle du monde, ses frères humains, les bisons, les coyotes, ses cousins les oiseaux, les fourmis, les poux même, les arbres, les buissons, les herbes et les fleurs. Et dans ce cercle du monde tous les vivants parlaient le même langage, les bêtes pouvaient se transformer en hommes et les hommes pouvaient se changer en renards, en cerfs, en loups.»

FOCUS SUR LES INNOVATIONS

L’entropie qu’engendrerait une dépendance addictive à l’I.A. appelle une mobilisation solidaire de nos capacités, nos « neuf » intelligences » en synergie advenant créatives . En fait cultiver l’intelligence humaine pour qu’elle ne soit pas prise de vitesse. C’est en ce sens que nous pouvons parler de Rêveil et même y mettre un accent circonflexe car la poétique relie créativement l’imaginaire humain aux technologies. Pour ce faire nous précisons plus loin notre dispositif pédagogique souvent instrumenté.

Notre veille est constante en ces domaines depuis des années, grâce à François PAUPERT. De ce fait, à l’issue de tests préalables, nous aurons à terme recours à des scénarii en technologies de Réalité Mixte (RM) incluant les casques, l’Eye Tracking et de nouveaux modes d’interaction
(haptiques) avec l’environnement réel et simulé.

Les systèmes haptiques sont en pleine évolution et les imprimantes 3D permettent d’ajuster à moindre coût les prothèses à l’évolution rapide de la taille des enfants. Aujourd’hui, avec l’Eye Tracking et la Réalité Augmentée, les possibilités du « tachistoscope » se sont étendues et nous comptons les mettre en œuvre avec l’appui de spécialistes. Les EEG se sont d’ailleurs, eux aussi démocratisés. Les progrès de l’Intelligence Artificielle permettent d’envisager aujourd’hui une interactivité par les pupilles et même directement par la pensée. Cette « bionique » a déjà des applications substitutives des anciennes prothèses: on les qualifie d’orthèses.

Les Orthèses sont en émergence et on notera que le Pr RABISCHONG pionnier en ces domaines explore les possibilités des implants pour stimuler le corps d’une manière de mieux en mieux orchestrée. Mais, si ces technologies nous permettent d’atteindre de nouveaux objectifs, leur essence reste pour nous psychopédagogique avant d’être thérapeutique. Plus simplement, et tout en bénéficiant d’une partie des équipements informatiques précités, notre attention s’orientera particulièrement vers la personnalisation inclusive des échanges, « tutorat de résilience » ,selon le concept de Boris CYRULNIK.

En amont de nombreux pionniers tels Maria MONTESSORI et Jean OURY) ont investi, à partir de la médecine ou de la psychologie, la résilience par la relation. Sans oublier Célestin FREINET, Antoine de LA GARANDERIE avec une école professionnelle de l’audiovisuel , Ovide DE CROLY , Matthew LIPMANN (…)

La conjonction des intelligences implique une attention à tout ce qui pourrait nuire au développement harmonieux de personnes de tous âges naturellement (génétiquement) différentes, mais que la culture peut rapprocher. Puis à associer leurs capacités singulières jusqu’au « hors-les-normes ». Passée la phase expérimentale (à ses débuts), nous développerons ces pratiques par l’intermédiaire d’un réseau de structures ayant cette ambition humaniste. Et ainsi maturer ces capacités pour les porter dans la société comme une ressource nouvelle et désirable qui atténuera leur solitude et favorisera leur insertion. En annexe 8 nous préciserons et chiffrerons nos besoins prioritaires puis leur prospective plus lointaine.

L’impact des films « AVATAR 1&2 » tient certes à l’excellence de leur imagerie de synthèse en 3 dimensions11, mais aussi au fait que le processus de solidarité qui finit par primer entre deux espèces offre à un paraplégique la redécouverte émerveillée de sa mobilité dans un autre corps. L’Art-thérapie a beaucoup à gagner en conciliant l’ « échappée belle » de l’imagination et un regard lucide sur notre Monde.

Sur un corpus de Science-fiction en constante évolution, nous soulignons lors de certains ateliers ce qui répare, rapproche, altère transitoirement ou détruit durablement un équilibre entre l’individu, le groupe sociétal, son environnement culturel et naturel. Dans ce genre (S.F.) nous nous efforc(er)ons d’expliciter davantage le sens et la finalité de ces productions de l’imaginaire, à base de transpositions Telle est souvent la stratégie des auteurs de science-Fiction, plus préoccupés du monde réel que certains se plaisent à l’imaginer.

Focus sur la Gouvernance et les bénéficiaires

Accessibilités

Les Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication (S.T.I.C.) seront un instrument majeur de l’accessibilité aux activités et ressources culturelles. Elles viseront à faciliter l’interaction et l’implication des participant(e)s. En effet, si les médias à disposition des visiteurs en situation de handicap dans les musées offrent souvent des modes de communication adaptés (LSF, braille, vidéos, audio-description…), l’interactivité peut encore être développée par l’accompagnement : la médiation de nos visites guidées.

La question de l’accessibilité culturelle est l’un des volets exposé dans la loi sur le handicap, parue en 2005. Elle reste une préoccupation du ministère de la Culture et de la Communication qui la définit ainsi : « la réduction de la discordance entre, d’une part, les possibilités, les compétences et les capacités d’une personne et d’autre part les ressources de son environnement lui permettant de façon autonome de participer à la vie de la cité « . »

L’ajustement de l’environnement culturel peut être réalisé via l’adaptation des supports d’information et de communication (en veillant à leur ergonomie), un travail sur les scénographies, la proposition de dispositifs techniques adaptés aux besoins des publics ciblés et l’intervention d’un médiateur formé à la particularité de cet accueil. Un travail de balisage de l’espace doit aussi être réalisé afin que les informations soient rapidement détectables et les médias facilement disponibles. Le déplacement et l’orientation sont des piliers de l’accessibilité au patrimoine. Notons que, encouragés par la législation, les architectes sont en mesure de réharmoniser l’accessibilité et l’habitabilité d’édifices publics et privés.

La médiation de notre part et la médiatisation locale sont ainsi reliées pour accueillir les visiteurs et les inciter à interagir avec les œuvres découvertes, en veillant à la simplicité d’accès et au confort d’utilisation des médias. Cette accessibilité implique également un « empowerment » créatif en transmettant à ces personnes des moyens pour réaliser des œuvres : démarches artistiques, instruments analogiques et technologiques etc. Les objectifs clefs sont donc de favoriser l’autonomie du visiteur dans la découverte culturelle et l’appropriation de ces messages.

Nous avons visité plusieurs musées en évaluant leurs dispositifs d’accueil des visiteurs en situations de handicap : maquettes en relief à la Cité de la Musique, livres en braille et relief au musée du Quai Branly, audio-description avec les audio-guides, boucles magnétiques pour les personnes malentendantes, médiation en LSF…). En questionnant les personnes accompagnées nous avons pu constater que l’usage des pictogrammes, des vidéos, des informations tactiles et sonores reste souvent à équilibrer afin d’éviter les surcharges sensorielles, les redondances de stimuli.

La difficulté pour certaines personnes à trouver une profession avec un revenu satisfaisant appelle le développement de partenariats entre les lieux d’accueil des personnes en situations de handicap et les institutions culturelles (^). Ces propositions participeront au développement de l’usage lucide des TIC au service de l’éducation spécialisée.

Ainsi, lors des ateliers de collage, nous serons attentifs aux intuitions et aux choix d’associations d’éléments par les participant(e)s. Nous encouragerons leur expression et les écouterons. Puis, nous les accompagnerons dans la réalisation de leurs projets créatifs. Pour ce faire la photo, la voix puis la vidéo des participant(e)s, de leurs personnages favoris, d’objets « transitionnels » seront sources de motivation.

Tel fut notoirement le cas pour l’oeuvre d’Hayo MIYASAKI à la médiathèque de Chantilly.(^) Le visionnement de ses films d’animation fut suivi de collages aboutissant à une exposition valorisant les jeunes participant(e)s. Ces animations seront donc sources de dialogue entre enfants et avec les familles. Les éducateurs et thérapeutes accompagnant les personnes en difficulté seront invitées à participer à l’élaboration, l’animation et l’évaluation de celles-ci.

Dans le dossier du projet nous avons déposé (au format réduit) un large éventail de collages impliqués dans diverses actions, expositions et installations. Une partie de ces tirages sont encore en notre possession.

Patrick CURRAN propose cette co-implication dans le dispositif SCEN@RT: « Si vous aimez chanter, danser, conter, peindre (…). TOUR À TOUR nous nous y entraiderons au sein d’un dispositif dont vous apprendrez à être les scénographes. Les technologies et les méthodes choisies ensemble permettront de franchir rapidement les étapes vers cette dynamique autrefois réservée aux gens du spectacle. Vous ferez connaissance et vous découvrirez les uns les autres jusqu’ à constituer une équipe. Chacun y aura sa place mais sera invité, le moment venu, à en changer pour élargir ses compétences, jusqu’ à l’ autonomie ».

Réseau et partenariats sur 3 ans

Ayant maintenu des liens avec l’ENSA Paris La VILLETTE et l’Université Paris 8 (UP8), nous actualiserons leurs positions face aux logiciels et progiciels d’I.A. Mais c’est avec l’Université RENNES 2 , en sociologie morinienne, avec le soutien du Pr Ali AIT ABDELMALEK, que notre recherche-action se poursuit actuellement. Nous dresserons un bilan provisoire en Octobre 2024 à l’occasion d’une exposition assortie d’un atelier-séminaire, avec un public pluridisciplinaire. Et arrêterons notre planning pour 2025.

NIVEAUX META : Par rapport à nos propres méthodes de collages au format panoramique, puis leur scénographie et animation à l’aide de « transmorphing » nous explorerons les
processus psycho-cognitifs à l’œuvre . Et les comparererons aux propositions de l’I.A., véhiculées par CHATGPT pour le texte, DALL-E3 pour les images , MUSICLM pour les sons ! François PAUPERT est un partenaire particulièrement compétent en la matière.

Pour cette expertise nous solliciterons l’ENSAV de Toulouse, avec l’appui du Pr émerite GuyCHAPOUILLIE. Mais aussi, à nouveau, l’ENSA Paris La-Villette ou Val de Seine, où la formation des architectes est polytechnique.

A l’issue du Covid nous avons pris la décision de nous centrer sur des reportages (en 2D et 3D Stéréo) et réalisations (46 à ce jour), sans nous préoccuper de leur « marché » mais afin de constituer un fond iconographique et audiovisuel important, étayant nos recherches sur la métasémiotique et la métasémantique, puis l’impact de l’intelligence artificielle sur la gestion de cette complexité. Conjointement nous avons toujours été très attentifs à la scénographie de nos installations et expositions, plusieurs fois avec la collaboration d’architectes.

De l’initiation au perfectionnement : Comme cela se pratique dans les Licences « Pro » des Gobelins, l’idéal opérationnel consiste en un groupe qui réunit des compétences
complémentaires, qu’elles soient préalables ou en cours de développement. Chaque membre de l’équipe joue son rôle pour l’élaboration du projet, de sa maquette à sa promotion. Et ainsi développe une connaissance globale des tenants et aboutissants co-élaborés.

Dans cette recherche-action, l’animateur devient une sorte de « scénographe » et chacun des participants a une vision globale du processus. Tout commence par une phase de dialogues puis de conception, un « brainstorming » dont découlera le calendrier de réalisation. Les séances d’initiations sont systémiques et peuvent d’ailleurs être co-animées par certains membres de l’équipe, en fonction de leurs compétences. Selon la technologie abordée, des disponibilités locales et de l’effectif du groupe de travail nous opterons pour des locaux différents. La formule de financement « en résidence » constitue d’ailleurs une excellente option pour aboutir un tel programme :

  1. Brain storming et dialogues conduisant à la préfiguration puis la conception du projet.
  2. Initiation à l’éclairage et à la prise de vue photo puis vidéo.
  3. Initiation à la prise de son.
  4. Initiation au montage images et sons et à la création additionnelle dans ces 2 modes.
    • Initiation à Photoshop ou équivalents (infographie)
    • Avid Astic Reality ou équivalents (morphing)
    • Da Vinci Resolve ou équivalents (montage audio-vidéo)
  5. Séminaire de « Scénographie augmentée » avec les artistes concernés ou invités (Danse, théâtre, Chant…) pour peu que l’espace scénique dispose d’un écran d’arrière scène (accessible par vidéoprojecteur frontal) ou rétroprojeté (translucide) :

L’analyse audio-scripto-visuelle n’est pas notre seul objectif. Pour le public, qu’il soit jeune ou d’un âge plus avancé, l’occasion lui sera donné d’entrer dans un processus de co-réalisation. Les Médiathèques et Maisons de la Culture de nos régions respectives sont la cible prioritaire. Notamment Oléron pour Clémence IZARN et Chantilly pour Patrick CURRAN.

Au niveau sociétal soulignons notre lien effectif avec la réhabilitation psychocognitive et psychosociale (Pr Nicolas FRANCK) dans laquelle se co-impliquent tout particulièrement Philippe GUILLERME et Benoît PINCHERA, l’un et l’autre engagés dans une « pair aidance ».

L’appui de Patrick CURRAN en co-animation est acquis aussi bien pour les publics de Clémence IZARN que ceux de Philippe GUILLERME et des séminaires récents comme celui d’Oléron ( Juin 2024) ont montré notre complémentarité et même une forme de synergie. Aussi avons nous décidé qu’ils formulent eux-même synthétiquement ce qui les caractérise.

Philippe GUILLERME résume ainsi son point-de-vue :« Ancrée dans le réel et placée au plus haut sommet par la philosophie,la poésie est pourtant accessible à tous. Autant à lire qu’à écrire. Elle est assoiffée d’images et les images plastiques sont attirées vers la poésie. Cette tendance s’explique : en poésie il y a un « avant » la lecture qui se fait jour aux premières lignes, et un « après » qui nous fait encore vivre le texte une fois lu. Ce qui n’existe pas dans les autres disciplinés artistiques.

Nous travaillerons à créer de la réceptivité à cet « avant », avec des techniques simples, auprès d’un public en devenir. Celui des personnes isolées par leur handicap, où leur condition sociale. Le « pendant » sera un atelier d’écriture poétique en partant de jeux qui lui sont dédiés. Nous nous attarderons, dans un premier temps, aux structures éducatives et culturelles qui sont dotées des outils nécessaires.

Dans le même temps que la création de textes, les apprenants choisiront des images, au plus près de leur imaginaire. Ils liront ensuite ces textes en « voix off », à mesure que les images apparaîtront puis disparaîtront à l’écran. Ainsi, leur texte « enraciné »dans l’image viendra à s’en détacher, puis y revenir, comme une balade poétique dans notre civilisation.

Il y a également un « après » : participer, par cet acte créatif, d’un mouvement inclusif dans la société. Ces créations susciteront une réflexion aujourd’hui plus impérieuse : comment agir et être une personne singulière au sein de la planète, éveillée aux enjeux d’aujourd’hui. »

Clémence IZARN résume ainsi ses motivations : « Le (R)êveil, c’est l’éveil des enfants et adolescents à une conscience critique portée sur les enjeux sociaux actuels et sur la place des technologies au cœur de nos vies. Par le dialogue et la réflexion partagée, leur permettre de comprendre les risques et les potentiels de l’hyper-modernité pour qu’ils se positionnent avec prudence et responsabilité.

C’est aussi le réveil de notre regard sur cette magnifique planète que nous habitons, l’urgence de renouveler notre lien d’interdépendance avec la Terre et sa richesse. L’éveil de l’imagination et du potentiel créatifs des enfants et adolescents y contribuera.

Enfin, j’y vois le réveil des mémoire de nos anciens par leurs transmissions aux plus jeunes, dans
l’espoir de rêver ensemble un futur plus harmonieux, démocratique et fécond.

En appui de ces intention nous avons procédé aux repérages structurels précités et décidé d’attendre une expertise de votre Fondation pour arrêter au mieux la chronologie du projet en fonction du contexte politique, social, économique comme les modes de financements.Ce cadrage étant abouti nous considérons que la collaboration avec LA LICENCE PRO DES GOBELIN nous permettra(it) de collaborer à une synthèse réunie sur un E-BOOK.

Quels Accompagnements

Récapitulation des Objectifs du projet

  • Le premier est la proposition de stimulations sensorielles et cognitives en vue de favoriser le dépassement de difficultés ou la découverte d’autres stratégies mentales pour résoudre un même problème.
  • Le suivant est un renforcement de l’interactivité technologique proposée aux visiteurs dans les musées, en particulier par l’ajustement de l’utilisation des médias à différentes formes de handicaps.
  • Le troisième est la découverte du patrimoine culturel et naturel mondial, puis son appropriation via le dialogue et la création artistique. Et la personnalisation inclusive des
    échanges et la mixité des protagonistes : expositions et ateliers, médiathèques et ciné-débats.

Votre insistance sur l ‘ « innovation sociale » est pour nous fondatrice. Au cours de ce dossier, nous avons tenté de faire ressortir quelques traits saillants, sans avoir la prétention de leur unicité, mais l’ambition d’apporter ici et là des « plus » appréciables. A une échelle délimitée au territoire où nous l’exercerons, avec l’espoir d’une dissémination généreuse car partout et sans exclusive de nation ou de race.

Interculturalité L’entre-découverte des cultures est un des éléments constants de notre démarche et de nos activités. Nous disposons, à l’issue de reportages (2D et 3D) dans ces pays, d’une iconographie sur l’Algérie, Le Cameroun, L’Egypte, La Grèce, L’Iran, l’Irlande, L’Italie, le Japon, Madagascar, le Maroc, la Tunisie et la Turquie. Et nous avons encore bien des régions à découvrir puis partager…

A partir du diagnostic et de l’accompagnement de votre fondation un passage du national à l’international sur certains points est envisageable et même souhaité. Le drame qui se déroule actuellement en Palestine nous mobilise et nous venons de réaliser un nouveau « transmorphing » intitulé « GAZA SPLEEN ».